La colline de Montjuïc est un véritable poumon vert dans la capitale catalane, notamment parce qu’on y trouve une multitude de jardins. On vous propose de découvrir l’un d’entre eux en photos, les jardins de Laribal.
Vous saviez qu’on pouvait gravir le sommet de la colline de Montjuïc rien qu’en passant par ses jardins ? Ça n’est pas pour rien que les Barcelonais adorent s’y rendre le week-end car c’est un véritable oasis de fraîcheur et de verdure, loin de l’agitation de la ville.
D’ailleurs, Barcelona Autrement vous y emmène régulièrement, grâce à notre circuit panoramique, rafraîchissant et garanti sans effort puisqu’on se promène en vélo électrique !
Cette semaine nous vous proposons donc de découvrir en images, un petit coin de cette grande colline, des jardins enchanteurs et paisibles, les jardins de Laribal. C’est parti pour une balade, comme si vous y étiez !
Les jardins de Laribal sont situés à mi-hauteur de la colline de Montjuïc, sur le versant qui regarde en direction de la plaça Espanya. Ce sont les plus anciens de la colline !
Ils ont été aménagés en 1922, juste au moment où Barcelone s’apprêtait à organiser sa deuxième Exposition Internationale, en 1929. À ce moment-là, profitant de l’événement pour urbaniser une partie de la colline de Montjuïc, on décide de créer une série de petits jardins pour montrer les talents locaux dans le secteur de l’aménagement paysager.
Et devinez quoi ? Il y a même un Français qui participe à la réalisation de plusieurs jardins de la colline, notamment ceux de Laribal : Jean-Claude Nicolas Forestier (un nom prédestiné !!) va travailler conjointement avec Nicolau María Rubió Tudurí, alors directeur des Parcs et Jardins de Barcelone. Le défi est de convertir 32 m de dénivelé en un espace agréable, et c’est réussi !
Les jardins sont aménagés au milieu de lieux emblématiques de la colline : la Fondation Miró, le Palau Albéniz, les musées ethnologique et archéologique et le théâtre grec.
De style plutôt mauresque, ils sont inspirés des jardins de l’Alhambra à Grenade. Pour les découvrir, il suffit de suivre une série de terrasses qui mènent à différents espaces, décorés chacun à leur manière : pergolas, bassins, fontaines, placettes, cascades, escaliers, miradors, bancs de pierre, sculptures et recoins cachés.
C’est dans ces jardins que la première roseraie va être créée à Barcelone. On la trouve dans un espace connu sous le nom de Roser de la Colla de l’Arrós, du nom d’une société politico-gastronomique qui avait pour habitude de se réunir à la fin du XIXe, non loin de cet endroit, dans un petit édifice aujourd’hui disparu.
À l’opposé, du côté de la Fondation Miró, vous trouverez un escalier monumental qui mène directement à d’autres jardins contigus, les jardins du théâtre grec. Les escaliers du « Generalife », du nom de la villa de repos des rois musulmans à Grenade, sont directement inspirés des jardins de l’Alhambra avec l’eau qui descend petit à petit les différents niveaux, les petites fontaines, bassins et les petits bancs pour se reposer au son de l’eau.
Sans doute l’un des éléments les plus célèbres de ces jardins, c’est la Font del Gat, en français, « la fontaine/source du chat ». Dans les années 1920, les classes populaires avaient l’habitude de venir pique-niquer ou goûter sur les flancs de la colline, tout en profitant de ses sources. C’était aussi l’endroit que les amoureux choisissaient pour trouver un peu de romantisme à l’abri des regards.
La Font del Gat, c’est une petite source joliment aménagée où l’eau sort littéralement de la tête d’un chat ! Aujourd’hui, la source n’est plus aussi naturelle puisqu’avec le temps, pour des raisons sanitaires, elle est connectée au réseau d’eau de la ville.
Juste à côté de cette fontaine, on trouve un joli bâtiment dessiné par Josep Puig i Cadafalch dans un style néo-mudéjar. Josep Puig i Cadafalch est également l’auteur de la Casa Amatller du Passeig de Gràcia, que l’on découvre dans notre visite L’Architecture en folie. Aujourd’hui, l’édifice a été modernisé et converti en restaurant, une adresse originale à découvrir en famille ou entre amis, au milieu des arbres.
Le porche, lui, est d’époque, avec son médaillon et les deux chats.
Et au fait, qui est Laribal ? Josep Laribal était un grand journaliste de Barcelone qui possédait des terres à Montjuïc, que la mairie de Barcelone va racheter en 1908. La partie haute des jardins est aménagée sur ces terrains, d’où le nom de ce petit havre de paix.
Cette balade vous a plu ? N’hésitez pas à la partager et surtout, dès que vous en avez l’occasion, passez du virtuel en réel en allant profiter de cet espace unique à Barcelone !